Le chrétien saint de la sainteté de Dieu

 

Introduction 

 Souvent certains chrétiens ont une idée fausse de la sainteté et pensent qu'ils peuvent l’atteindre par l'observance simplement de quelques règles. Bien entendu, les règles et les rituels ont aussi une place dans la sainteté. D'autres ne perçoivent Dieu que sous l'angle de la pureté c'est à dire un être sans taches. Ainsi, pouvons- nous, sans risquer de tomber dans l'inexactitude, de réduire la sainteté à une compréhension éthique ou morale ? De ce fait, il serait donc intéressant de se demander ce  que signifie être saint pour Dieu et le chrétien. Dans la première partie de ma réflexion, je  m'efforcerai de comprendre ce qu'est la sainteté de Dieu. Une compréhension, à mon avis  nécessaire et incontournable pour que le chrétien puisse appliquer la sainteté du Christ dans sa vie. Dans la deuxième partie de mon analyse sera donc traitée la théologie de la sainteté. 

 

1 Dieu seul est saint

 Le terme “saint” d'origine religieuse désigne une personne qui a la perfection morale aux yeux de Dieu ou qui a déjà été par la grâce de ce dernier. Dans la pensée sémitique, la sainteté appartient  au monde divin. Elle est séparée du monde humain qui est considéré comme profane. Dérivé du  latin « pro fanum » ce mot signifie qu'il est extérieur au temple. En hébreu, « qadesh » le substantif  sainteté veut dire « couper » ou séparer ». En français, ce mot d'origine latine signifie sanction et  non consécration. Peu à peu le terme vénération se substitua à celui de séparation. La séparation  entre le profane et le sacré caractérise le concept de sainteté dans la pensée biblique. Cependant,  ce qui ressort c'est cette singularité de Dieu : Lui seul est saint. « Toute sainteté vient de Dieu, qui en est la source éternelle.”1. L'Ancien Testament et le judaïsme l'affirment. D'ailleurs le substantif  qui dérive de sainteté est utilisé pour le Dieu de la Première Alliance. « Qui est comme toi parmi les dieux, O éternel ! Qui est comme toi, magnifique en sainteté , digne des louanges, opérant des prodiges”2. Dieu se trouve au-dessus de sa création. Il est transcendant. Cette gloire de Dieu, le prophète Isaïe, en fait l'éloge fréquemment. Celui-ci communique avec son prophète d'une manière  particulière. Le récit de la manifestation de la gloire de Dieu s'accompagne le récit d'Isaïe sur la sainteté divine « L'homme au regard hautain sera abaissé (...) Et l'Eternel seul sera élevé, ce jour là ». Dieu est saint et sa gloire constitue  le rayonnement de sa sainteté. Dieu se distingue de tout ce qu'il a créé. Cette dimension  métaphysique nous la retrouvons dans la narration théophanique lorsque Dieu se révèle à Moïse.  Il apparaît dans un feu qui ne nécessite pas de combustible. Cet exemple montre que sa sainteté n'est pas dissociable de son mystère insondable. Sa sainteté fait qu'il est séparé des réalités profanes.  Cela le distingue de l'homme. 

  Dans son immense bonté et sa sagesse, Dieu s'est révélé à l'homme. En même temps, il s’est révélé Lui-même et a fait part de son dessein pour le salut de l'humanité. L'homme est convié à  s'associer à ce projet divin. Pour cela, Dieu a passé successivement des alliances avec les hommes.  Dans le projet de Dieu, chaque alliance n'est pas une fin en soi. Il y a continuité. En effet, à l'origine,  Dieu s'est manifesté à Adam et Eve en les conviant à une communication intime avec Lui. Leur  chute n'a pas interrompu le dessein de Dieu. Après le déluge, Dieu a conclu une alliance avec Noé  et tous les êtres de l'univers. Dieu a choisi Abraham en lui déclarant de partir et quitter son pays ,sa famille  et la maison de son père pour se rendre dans le pays indiqué. L' éternel dit qu'il fera de lui l’ancêtre  d’une grande nation"4. Israël est le peuple élu par Dieu. Sur le Mont Sinaï, Dieu remet à Moïse le contenu du décalogue et le code de l'alliance. Cette alliance induit la consécration du peuple  d'Israël. Ce plan de consécration est d'abord pour le peuple d'Israël. Mais ce n'est pas une décision qui émane de ce peuple. En effet, c'est Dieu qui en a été l'initiateur. Il a béni un homme pour être  le berger de son peuple. IL a mis dans son cœur le désir d'adhérer au projet salvifique divin. Dieu  exige que son peuple soit saint. La sainteté se manifeste dans tout ce qui est en rapport avec Lui : le peuple, la terre, le temple, les objets et les rituels du culte.  " [.......] Pour que Dieu accueille il ordonne de n'être pas être en contact avec ce qui est impur. La  sainteté passe par la voie de la purification corporelle et spirituelle. Cette injonction d'être pur pour  se présenter dans un lieu saint, Dieu l'a faite à Moïse devant le buisson ardent. Dieu l'appela au  milieu du buisson et lui ordonna d' ôter ses souliers de ses pieds, de ne pas s 'approcher du lieu qui était une terre sainte"5 Ce qui est  remarquable dans ce passage, c'est le comportement de Moïse qui détourne les yeux car il craint6 Dieu. Il prend conscience de son état de pêcheur devant l'Eternel et sa difficulté à se tenir en présence de Dieu. L’expression " tes souliers" représente le monde matériel dans lequel nous  vivons. Parvenir à la sainteté exige que nous nous débarrassions de ces moyens. En effet le Dieu d'Israël veut que son peuple soit débarrassé de toute impureté. La purification doit précéder la sanctification. Cependant Dieu sait que l'homme est par nature enclin au péché. Mais il veut que  l'homme reconnaisse son statut de pêcheur. C'est ainsi qu'Isaïe reçoit le pardon de Dieu en  confessant son péché. Dieu lui dit par l'intermédiaire d'un séraphin que sa faute est effacée, son péché est pardonné7" 

 Pour faire passer son message auprès du peuple élu et de l'humanité en général, Dieu a inspiré  des hommes. Il leur a expliqué son projet de salut.  l'Eternel, ne fait rien sans avoir dévoilé son secret à ses serviteurs et ses prophètes  8. En effet, les Prophètes ont été choisis  pour répandre la Parole divine En effet, prophète provient du latin et est emprunté du grec  ancien” prophétès”, interprète de la parole divine. Tout au long de l'histoire, ils discernent dans les évènements et les comportements le respect de la fidélité à l'Alliance. Ils sont également les  annonciateurs des prophéties messianiques. Certains extraits du Livre d'Isaïe font écho de la pré Annonciation de la naissance du Christ enfanté par une vierge. C'est pourquoi le Seigneur donnera un signe lui- même. La jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils qu'elle appellera Emmanuel. Ce même Isaïe dans une vision théophanique prophétise la Passion du Christ dans le Serviteur Souffrant, décrit aux chapitres 42 et 53  de son Livre.Isaïe se sent indigne et faible devant Dieu. Sa prise de conscience de la gloire de Dieu  le transforme. Comme pour Isaïe, la sainteté de Dieu opère dans le prophète. D'abord cultuelle, la  sainteté se concrétise dans l'exercice de la charité et les actes du quotidien. Cependant dans l'Ancien Testament la sainteté est rituelle et morale. De la descendance du peuple élu, naquit Jésus Christ, Sauveur du monde.10 Le Christ exprime sa sainteté en accomplissant la volonté de Son Père. Son  obéissance totale jusqu'au sacrifice ultime de son être sanctifie et sauve les hommes. La sainteté  est une invitation de dieu au croyant.  Le Christ sanctifie la vocation de chaque élu. Notre sainteté s'enracine dans celle de Jésus. Notre corps devient le temple du Saint Esprit . Sa présence en nous est un don gratuit de Dieu. Il constitue la source de la sainteté. Il nous conduit vers la sanctification en nous  rendons semblables au Christ qui seul est saint. Cette action de sanctification se réalise dans  l'Eglise.

 

2. Le chrétien saint de la sainteté de Dieu 

 La sainteté, se trouve présente dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament, représente une  dimension essentielle de la vie des chrétiens. Le chrétien est invité à s'associer à la sainteté du Christ. La « sainteté » exprime le désir et la vocation du croyant à répondre l'appel du  Christ. Cet état s'appelle communion. C'est une action impossible à l'être humain mais pas à Dieu,  selon l'Evangile. Ce n'est que par le baptême et par la foi en la parole révélée de Jésus que les  chrétiens sont conviés à s'associer à cette sainteté. Jésus nous a revêtus de sa propre sainteté, par  son Esprit, lorsque nous l'avons reçu dans notre cœur.11 La sainteté n'a rien à voir avec ce que nous accomplissons ou n'accomplissons pas. La sainteté a été acquise pour nous. La sainteté est nôtre  dès l'instant où nous choisissons Jésus comme Seigneur, Sauveur et Dieu. Il suffit de lui faire  confiance pour qu'il fasse de nous quelqu'un de saint, pour toujours. 

 La sainteté est inhérente à l'être du Christ. Il ne l'a pas reçu mais il se l'est donnée. De ce fait, son agir est en cohérence avec ce qu'il est. Ainsi comme l'homme est créé à l'image de Dieu, sa  sainteté trouve son fondement dans celle du Sauveur. C'est par un agir que s'exprime la sainteté de  l'homme. Le fait de marcher dans les pas de Jésus implique une obligation morale pour le chrétien de se comporter comme le Christ l'a fait avec son Père. C'est Dieu qui a voulu cette obligation pour le chrétien. Cette imitation du Christ doit revêtir une dimension intérieure. De cette union  jaillit la charité. La sainteté de l'homme n'est pas une réponse liée à une obligation morale. La sainteté fait partie de son être et cela doit le conduire à réaliser des œuvres de sainteté. Mais selon Saint Paul, on n'agit pas moralement pour devenir saint puisqu'on est saint. Autrement dit, la sainteté morale et sainteté ontologique sont indissociables. " l'être chrétien" et "l'agir chrétien" sont  les composantes de la sainteté. "L'être chrétien" constitue un état tandis que "l'agir chrétien" est  recherche active de la perfection chrétienne. L'agir chrétien s'enracine dans l'être chrétien. La sainteté se manifeste par une transformation de notre être sous l'action des vertus  théologales. Conséquemment à cela, Dieu devient le centre de la vie du chrétien. Celui -ci va agir  concrètement dans son quotidien conformément aux commandements divins. La Foi authentique en la Parole divine l'amène à parfaire ses vertus. C'est dans les effets de cette conduite morale que  pourra s'évaluer la profondeur de cette intimité avec le Christ. Ceci amène à dire que les vertus  morales sont importantes par le fait qu'elles nous renseignent sur la profondeur de la foi, de  l'espérance et de la charité. Perfection morale et sainteté théologale sont deux expressions ont chacun leur sens spécifique. Mais pourtant il n'y a pas une qui soit plus importante que l'autre. Les deux se cherchent l'une l'autre pour signifier la sainteté qui est l'accueil par la foi, d'une grâce divine.  Elle implique pour le chrétien une participation active au projet de Dieu.  

 Peut-on croire en Dieu sans croire à l'Eglise ? C'est une question récurrente. L'Eglise est  l'Epouse du Christ de par son union avec Lui. Sa sainteté et formulée ainsi :" L'Eglise est une,  sainte, catholique et apostolique". Ce sont les mots du Credo. La sainteté concerne tout le corps  ecclésial : les fidèles et tous les serviteurs. Saint Paul considère "les chrétiens comme des saints" 12 On ne peut évoquer la sainteté sans l'associer à l'Eglise. Saint Cyprien de Carthage affirma que " hors de l'Eglise, il n'y a de salut pour personne." 13 L'Eglise, le Corps du Christ, est sainte. Mais, elle doit sans cesse se purifier car les membres qui la composent sont des pêcheurs. C'est par la  liturgie que s'opère l'œuvre de sanctification et de divinisation de l'Eglise. C'est par la célébration  des sacrements, que le Christ reproduit son mystère sur les chrétiens en leur communiquant sa  Parole. Sous l'action de l'Esprit Saint, Dieu sanctifie les croyants. 

 Le baptême, premier sacrement, concrétise l'Alliance que Dieu a passé avec chaque homme dans  son histoire. Le baptême est une rencontre, une expérience avec Dieu. La célébration du baptême est donc une action sacrée. L'eau baptismale généralement utilisée symbolise la marche du baptisé  dans les pas du Christ. L'habit blanc que porte le baptisé le jour du baptême symbolise la pureté. Il rappelle la sainteté de Dieu. Le baptême configure le croyant au Christ. En effet, le corps du  croyant devient le temple de l'Esprit Saint. Sous l'action dynamique de l'Esprit Saint qui opère en lui, le croyant développe sa foi en vivant selon la Parole de Dieu. En effet, le baptême ne se  résume pas à un évènement dans la vie du baptisé. La vie chrétienne se prolonge chaque jour. La  sainteté trouve donc son enracinement dans le baptême et se prolonge dans les autres sacrements,  et en particulier dans l'Eucharistie. L'Eucharistie est la source de la liturgie et le sommet de la vie chrétienne. Elle nous fait participer à la sainteté de Dieu et s'épanouir les vertus théologales. 

 Le Concile de Vatican II ou le Concile de la sainteté enseigne que Dieu veut que nous soyons saints. C'est par le baptême que le chrétien est incorporé à l'Eglise et devient enfant de Dieu. Pour  le Concile, c'est à partir de l'ecclésiologie qu'est développé le thème de la sainteté. Cette sainteté  signifie donc l'union des fidèles au Christ, opérée par l'Esprit Saint dans l'Eglise. C'est en ce sens  que la sainteté est unique ; elle ne concerne que le Christ. La sainteté à l'échelle humaine est spécifique à chacun de nous. En effet, elle fait appel à notre vocation personnelle. En accomplissant la volonté divine, nos actions et actes quotidiens deviennent un lieu de sanctification  Dans les Saintes écritures, la perfection de Dieu se manifeste dans ses œuvres. Il a la signification de justice. Par conséquent pour le juif dans l'Ancien Testament, la perfection consiste à obéir Dieu  en faisant sa volonté. Accomplir la volonté divine, c'est d'abord respecter le premier  commandement :" Ecoute Israël ! Le Seigneur, notre Dieu est le seul Dieu. Tu aimeras le Seigneur,  ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force"14 Cette perfection trouve son  prolongement dans la Nouvelle Alliance. L'amour pour son prochain demandé par le Christ  renforce l'amour qu'on a pour Dieu. Jésus le formule de cette façon : "aimez- vous les uns les autres  comme je vous ai aimés".15 La perfection ne s'évalue pas sur des actes externes ou sur  l'accomplissement de bonnes oeuvres. Elle a une dimension intérieure. Elle trouve sa vraie raison  d'être dans le renoncement de tout ce qui déplaît à Dieu. " Fais ce petit peu qui plait à  Dieu" disait Sainte Thérèse d'Avila à ses moniales du Carme des déchaussées. Cette perfection se vérifie donc dans la désappropriation du monde matériel pour une dévotion totale à Dieu.

 L'amour pour Dieu et l'amour du prochain sont indissociables. "Si quelqu'un dit : ” J'aime  Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur ; car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas ?16 En effet l'amour du prochain s'enracine dans  l'amour divin. L'amour humain a été créé par Dieu. Sous l’action dynamique du Saint Esprit, notre amour se purifie et nous devenons plus réceptif à la Parole divine. En ce sens, le croyant dépasse  la dimension naturelle de l'amour pour adopter une autre manière d'aimer. L'amour constitue la  source et le sommet de la vie chrétienne. C'est l'amour qui engendre la sainteté. On ne peut évoquer l'amour sans l'adjoindre à l'esprit de sacrifice. Le sacrifice est synonyme de renoncement, de don de soi. Il nécessite l'exclusion de l'amour égoïste. L'amour du prochain ne doit pas rester qu'au  stade des paroles. Il se conçoit dans les actes. L'amour du prochain qu'on reçoit de Dieu est un  sacrement. Le chrétien, en tant que baptisé concrétise son amour de Dieu dans sa mission apostolique. Le Pape François précise que" je suis toujours une mission ; tu es toujours une  mission ; toute baptisée et tout baptisé est une mission “ 

 La communion des saints est une réalité de la foi. La manière de servir Dieu chez les saints est  multiforme. Cependant, ils sont unis au Christ pour ne former qu'un seul corps. Les saints se  décentrent d'eux même pour mieux se mettre au service de ses frères. Bien sûr il ne s’agit pas d'ignorer la responsabilité personnelle de chacun mais de mettre plutôt l’accent sur cette sainteté  collective de la communion des saints. Par la grâce, les hommes de bonne volonté font preuve de solidarité. La personne vertueuse entraîne les autres. Dieu dans son projet salvifique a voulu que  tous les hommes soient sauvés. En priant un saint nous prenons conscience de notre état de  pêcheur et nous serons entraîné sur la voie de la sanctification. Les saints aident leurs frères à  marcher dans les pas du Rédempteur. Ils font progresser l'Eglise et leurs prochains dans la sainteté. L'Eglise accorde de la reconnaissance à ceux ou celles, qui, par une foi authentique, ont su servir  Dieu, de manière exemplaire. L’église peut compter sur les saints et les bienheureux pour le témoignage de leur foi. L’Église catholique romaine voit en effet en eux de puissants intercesseurs. Dans l'histoire, les critères pour la canonisation ont varié. L'appréciation subjective de l'ère chrétienne de la canonisation, n'a pas été sans risque au niveau de la médiation; "Il n'y a de salut en aucun autre ; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi  les hommes, par lequel nous devions être sauvés.".17 Afin de lutter contre les dérives de  surestimation des candidats, des normes ont été établies pour évaluer la canonisation. Un dossier appelé "positio" contenant des écrits et des témoignages sur la qualité de la foi du candidat, a été  établi Un accent particulier est mis sur les trois vertus théologales et sur quatre vertus cardinales  (prudence, force, justice et tempérance). On compte beaucoup de béatifiés et ce canonisés chez  les martyrs. Jean Paul II a procédé également à de nombreuses béatifications et canonisations. La  canonisation ne concerne pas uniquement les saints. Elle n’est pas non plus le privilège du clergé, des religieuses et des moines. Elle peut être la validation par l’Eglise d’un parcours spirituel imitable  qui mérite reconnaissance. En ce sens, une volonté de représentativité de toutes les couches  sociales et des conditions de vie émerge de plus en plus. 

 

 

Conclusion 

 Cette analyse nous apporte plusieurs enseignements sur la sainteté. Tout d’abord, elle est exclusivement attribuée à Dieu. Elle est accessible à l’homme à condition que celui-ci décide de  marcher sur les pas du Christ. En effet, pour parvenir à la sainteté il faut tout croire au projet  salvateur de Dieu. Croire ne doit pas être uniquement une adhésion du cœur. Notre être chrétien  nécessite que notre agir chrétien fasse appel à notre capacité de discernement. Etre lucide sur la vérité de la foi, c’est comprendre que la sainteté ne consiste pas en l’observance ou l’application de règles morales. L’église nous a appris également que nous ne serons pas justifiés par nos œuvres  et nos efforts mais dans notre capacité à aimer et faire aimer Dieu. La concrétisation du double commandement de l’amour n’est pas sans lutte. En effet, la sainteté est un combat spirituel. Nous devons faire preuve de clairvoyance pour résister au démon qui nous apparaît sous plusieurs visages. Accepter l’Esprit saint en nous ne vas pas sans un combat intérieur, sans renoncement de  nous-même, à une certaine manière d'être ou d’agir qui n’est pas en phase avec la volonté divine. Enfin la sainteté se manifeste dans nos actes au quotidien mêmes ceux qui nous apparaissent humainement difficiles à réaliser: aimer son ennemi par exemple.


 

Notes et références

1 Genèse 2, 2-3 

2 Exode 15, 11 

3 Livre d'Isaïe 2, 11-

124 Genèse 17,5 

5 Exode 3 ,4-6  

6 Le verbe craindre ici signifie que Moïse, en détournant ses yeux, respecte Dieu 

7 Livre d’Isaïe 7,6 

8 Amos 3,7 

9 Isaïe 7, 14 

10 Jean 10,30

11 Thessaloniciens 2,13 

12 1 Corinthiens 1,2 

13 Saint Cyprien de Carthage, Epistula1

4 Deutéronome 6,4 

15 Jean 13, 34 

16 Jean 4,20

17 Actes des Apôtres 4,, 12


 

 

Date de dernière mise à jour : 22/02/2025

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